
Franchement, je vais pas vous mentir : la première fois que j’ai lancé Ghost of Tsushima, j’ai pris une claque monumentale. Vous vous souvenez de cette scène d’intro, quand on sort de la forêt à cheval et qu’on découvre l’île avec son vent, ses collines et ses couleurs incroyables ? C’était magique, un de ces moments où tu te dis « ok, je joue à quelque chose de spécial ». Et bien cinq ans plus tard, Ghost of Yotei a réussi à me refaire exactement le même effet.
Une quête personnelle et sanglante
Ici, on incarne Atsu, une mercenaire qui n’a plus rien à perdre. Son enfance a été brisée par six figures masquées, aujourd’hui appelées les Six de Yotei. Non seulement ils ont détruit son foyer, mais en plus, ils contrôlent maintenant la région d’Ezo comme de vrais tyrans. Forcément, Atsu n’a qu’un objectif : les éliminer un par un et venger sa famille.
Et je vais être honnête, ça démarre fort. En une demi-heure à peine, le jeu pose les bases : les méchants, les motivations, le décor. Là où Tsushima prenait son temps, Yotei balance tout direct, presque trop vite. Mais après ce départ en trombe, le jeu ralentit un peu. Si vous foncez tout droit sur l’histoire principale, ça file, mais si vous aimez explorer, ça peut sembler plus lent au début. Perso, j’ai pris mon temps, et franchement je regrette pas : l’univers est tellement beau que ça donne envie de s’arrêter toutes les cinq minutes.
Un monde plus vaste, pensé pour l’exploration
Et justement, parlons-en de ce monde. Ezo est plus grand que Tsushima, mais surtout plus varié. Montagnes enneigées du mont Yotei, marécages brumeux, plaines dorées, forêts sombres… chaque zone a sa personnalité. Et ce que j’adore, c’est qu’on n’est pas noyés sous les icônes de carte. Ici, c’est le vent, les oiseaux, la fumée au loin ou même les animaux qui nous guident. Tout est organique, et ça, c’est une des grandes forces du jeu.

Le cœur du gameplay : des combats nerveux et stylés
Ok, parlons du plus important : le combat. Le katana est toujours aussi jouissif à manier, mais les vraies nouveautés viennent des autres armes. L’Odachi par exemple, une énorme épée lourde qui explose les gardes ennemis, ou les doubles katanas ultra rapides qui te permettent de harceler les adversaires sans leur laisser le temps de respirer. Et j’adore ce système où certains ennemis sont plus vulnérables à certaines armes : ça oblige à varier son style.
Le résultat, c’est que chaque affrontement est tendu, brutal, mais aussi super classe. Le mélange entre le côté viscéral et la fluidité, ça marche du tonnerre. Et puis même à distance, l’arc est beaucoup plus utile qu’avant, avec des petites options de build qui rendent le truc vraiment intéressant. Bref, Sucker Punch confirme encore une fois qu’ils savent créer des combats au sabre comme personne.
Des activités qui donnent vie au monde
On retrouve quelques idées de Tsushima mais améliorées. Les sources chaudes sont là, toujours parfaites pour booster la santé max et plonger Atsu dans ses pensées. Libérer des villages ouvre l’accès à de nouveaux marchands, artisans et cartographes. Et il y a même un petit mini-jeu, le zeni dajiki, où tu dois lancer des pièces pour battre ton adversaire. C’est tout bête, mais c’est le genre de détail qui rend l’univers plus vivant.
La progression reste simple à comprendre : un arbre de compétences pour améliorer combat, discrétion et survie, des armures qui évoluent visuellement en montant de niveau, et des builds rapides à changer selon la situation. C’est pas un RPG hyper poussé, mais ça fait le taf et ça pousse quand même à tester plusieurs approches.

Une claque artistique et technique
Alors là, je vais pas tourner autour du pot : Ghost of Yotei est une véritable vitrine graphique. La direction artistique est incroyable, avec un respect énorme de la culture et des paysages japonais. Chaque décor est une peinture vivante. Et je sais pas vous, mais moi, chevaucher mon cheval en traversant une plaine, avec le vent qui emporte les feuilles… ça me donne des frissons à chaque fois.
Techniquement, le jeu tourne très bien sur PS5 Pro, surtout avec le mode Ray Tracing Pro qui équilibre super bien fluidité et résolution. Niveau son, c’est du très haut niveau aussi.

Les petits défauts
Tout n’est pas parfait non plus. Les fonctionnalités DualSense sont globalement chouettes – vibrations, gâchettes, pavé tactile pour invoquer le vent – mais alors les commandes gyroscopiques… bof. Par exemple, quand tu dois forger une arme ou retourner un poisson au feu de camp en bougeant la manette, ça devient vite lourd. Surtout quand tu dois le refaire à chaque amélioration de katana.
Verdict final
Ghost of Yotei, c’est pas une révolution totale par rapport à Ghost of Tsushima, mais c’est une évolution logique et réussie. On retrouve ce qui faisait la force du premier, mais avec des armes inédites, des environnements variés et une mise en scène toujours aussi magnifique. C’est une aventure qui m’a happé du début à la fin, et qui confirme une fois de plus que Sucker Punch fait partie des grands studios PlayStation.
Alors oui, il y a quelques lourdeurs héritées des open world classiques et deux-trois choix discutables sur la DualSense, mais dans l’ensemble, c’est une expérience que je recommande les yeux fermés. Si vous avez aimé Ghost of Tsushima, vous allez adorer Ghost of Yotei.
Ce que j’ai adoré
- Une direction artistique sublime, visuellement époustouflante
- Des environnements variés et cohérents
- Des combats nerveux et stylés
- De nouvelles armes vraiment fun à utiliser
- Des doublages de grande qualité
- Les Six de Yotei, des antagonistes marquants
Ce qui m’a moins convaincu
- Les contrôles gyroscopiques pas toujours pratiques